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C’est quoi la chirurgie orthopédique ?

Source intéressante : Chirurgien orthopédiste Lausanne : Médecin spécialiste

a chirurgie orthopédique est une spécialité médicale dédiée au traitement des affections de l’appareil locomoteur, qui inclut les os, les articulations, les ligaments, les muscles, les tendons, et les nerfs. Elle peut être indiquée pour corriger des malformations, soulager des douleurs chroniques, traiter des blessures sportives, ou améliorer la mobilité des patients atteints de troubles musculosquelettiques. Voici un guide complet pour mieux comprendre la chirurgie orthopédique, ses types, son déroulement et les éléments essentiels pour une récupération réussie.


1. Qu’est-ce que la chirurgie orthopédique ?

La chirurgie orthopédique vise à diagnostiquer, traiter et corriger les pathologies et les traumatismes du système musculosquelettique. Elle peut traiter un large éventail de problèmes, allant des fractures aux pathologies dégénératives, en passant par les blessures dues à une activité sportive ou les malformations congénitales.


2. Les types de chirurgie orthopédique

Les interventions en chirurgie orthopédique peuvent être regroupées en plusieurs catégories en fonction de la zone affectée et du type de pathologie :

a. Chirurgie de remplacement articulaire (arthroplastie)

  • Objectif : Remplacer une articulation endommagée (comme la hanche, le genou, l’épaule) par une prothèse artificielle.
  • Indications courantes : Arthrose avancée, polyarthrite rhumatoïde, ou lésions traumatiques sévères.
  • Exemples : Prothèse de hanche, prothèse de genou, prothèse de l’épaule.

b. Chirurgie de la colonne vertébrale

  • Objectif : Corriger les problèmes liés aux disques intervertébraux, à la colonne vertébrale ou aux nerfs spinaux.
  • Indications courantes : Hernie discale, scoliose, sténose vertébrale, ou fractures vertébrales.
  • Exemples : Discectomie, laminectomie, fusion vertébrale.

c. Chirurgie des membres et des extrémités

  • Objectif : Réparer les os, les tendons, les muscles, et les ligaments des bras, des jambes, et des mains.
  • Indications courantes : Fractures, déchirures ligamentaires, tendinites sévères.
  • Exemples : Réparation des fractures, ligamentoplastie du genou (LCA), reconstruction de la coiffe des rotateurs de l’épaule.

d. Chirurgie des nerfs périphériques

  • Objectif : Libérer les nerfs comprimés ou traiter les lésions nerveuses.
  • Indications courantes : Syndrome du canal carpien, lésions nerveuses dues à des traumatismes ou à des compressions prolongées.
  • Exemple : Libération du canal carpien.

e. Chirurgie pédiatrique

  • Objectif : Corriger les malformations congénitales ou les traumatismes chez l’enfant.
  • Indications courantes : Pied bot, scoliose, dysplasie de la hanche.
  • Exemples : Ostéotomie, allongement des os, correction de scoliose.

3. Préparation avant une chirurgie orthopédique

La préparation pour une intervention orthopédique est cruciale pour garantir le bon déroulement de la chirurgie et optimiser la récupération :

  • Consultations préopératoires : Avant la chirurgie, plusieurs consultations avec le chirurgien et l’anesthésiste sont prévues pour évaluer l’état de santé général, réaliser des examens d’imagerie (radiographies, IRM, scanner) et déterminer la meilleure stratégie opératoire.
  • Évaluation des risques : Les antécédents médicaux et les traitements en cours sont analysés pour éviter les complications. Certaines pathologies, comme les maladies cardiaques, peuvent nécessiter des précautions spécifiques.
  • Préparation physique : Selon l’intervention, des exercices de renforcement peuvent être recommandés pour préparer les muscles et les articulations. Les patients en surpoids ou les fumeurs sont encouragés à adopter des habitudes de vie saines pour faciliter la guérison.
  • Instructions spécifiques : La veille de l’opération, il peut être demandé de jeûner (ne rien manger ni boire pendant plusieurs heures avant l’intervention) et de suivre des consignes pour réduire les risques d’infection (douche antiseptique, rasage de la zone opérée).

4. Déroulement de la chirurgie orthopédique

Le déroulement varie selon la complexité de l’intervention et la technique utilisée :

a. Anesthésie

  • Types d’anesthésie : Selon la nature de la chirurgie, une anesthésie générale, locorégionale (qui endort seulement la zone opérée), ou locale peut être utilisée.
  • Évaluation pré-anesthésique : Avant l’intervention, l’anesthésiste discute avec le patient pour choisir la méthode la plus adaptée, en tenant compte des préférences et des contre-indications éventuelles.

b. Techniques chirurgicales

  • Chirurgie ouverte : Cette méthode traditionnelle consiste à réaliser une incision importante pour accéder à l’os, à l’articulation ou au muscle. Elle est généralement utilisée pour les fractures complexes ou les remplacements articulaires.
  • Chirurgie mini-invasive : Les techniques mini-invasives, comme l’arthroscopie, utilisent de petites incisions et des instruments spécialisés pour réparer les tissus. Ces méthodes permettent une récupération plus rapide et réduisent les douleurs post-opératoires.
  • Implants et prothèses : Dans certaines interventions (comme les remplacements articulaires), des implants ou des prothèses en métal, céramique ou polyéthylène sont insérés pour restaurer la fonction articulaire.

c. Fermeture et pansement

Après l’intervention, les incisions sont refermées avec des points de suture ou des agrafes et recouvertes d’un pansement stérile. Selon la chirurgie, un drainage peut être placé pour évacuer les liquides accumulés.


5. Récupération et soins post-opératoires

La récupération après une chirurgie orthopédique varie en fonction de la complexité de l’intervention, de la zone opérée, et des facteurs individuels. Voici les principales étapes de la convalescence :

a. Hospitalisation et premiers jours post-opératoires

  • Suivi médical : Après l’intervention, le patient est surveillé en salle de réveil pour s’assurer qu’il récupère bien de l’anesthésie. Selon l’intervention, une hospitalisation de quelques jours peut être nécessaire.
  • Gestion de la douleur : Des antalgiques sont prescrits pour soulager la douleur post-opératoire. Pour certaines interventions, des techniques de cryothérapie (application de froid) sont utilisées pour réduire l’inflammation et les douleurs.
  • Mobilisation précoce : Selon les recommandations du chirurgien, les patients sont encouragés à bouger le plus tôt possible pour éviter les complications comme les phlébites (caillots sanguins) et pour favoriser la récupération.

b. Rééducation et physiothérapie

La rééducation est essentielle pour retrouver la mobilité et la force musculaire :

  • Programmes de rééducation : En fonction de l’intervention, des exercices de mobilisation, d’étirement, et de renforcement sont progressivement introduits. Les séances de physiothérapie permettent de réapprendre les gestes quotidiens sans douleur ni gêne.
  • Durée de la rééducation : La rééducation peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, notamment pour les interventions complexes comme le remplacement de hanche ou les chirurgies de la colonne vertébrale.
  • Équipements orthopédiques : Des orthèses, des attelles, ou des béquilles peuvent être utilisées temporairement pour soutenir l’articulation et prévenir les blessures durant la guérison.

6. Résultats attendus et suivi à long terme

Les résultats de la chirurgie orthopédique varient selon le type de pathologie et la qualité de la rééducation :

  • Amélioration de la qualité de vie : La plupart des patients constatent une réduction de la douleur et une amélioration de leur mobilité, leur permettant de reprendre leurs activités quotidiennes et leurs loisirs.
  • Suivi régulier : Des consultations de suivi sont nécessaires pour vérifier la guérison et surveiller l’état des implants (si présents). Ces consultations permettent également d’adapter le programme de rééducation si nécessaire.
  • Durée de vie des implants : Les implants articulaires, comme les prothèses de hanche ou de genou, ont généralement une durée de vie de 15 à 20 ans. Un suivi régulier permet de détecter les signes d’usure et d’envisager un remplacement si nécessaire.

7. Complications possibles et précautions

Bien que la chirurgie orthopédique soit généralement sûre, elle comporte des risques comme toute intervention chirurgicale :

  • Infections : Des infections peuvent survenir autour de l’articulation ou du site d’incision. Les signes d’infection incluent rougeur, gonflement, fièvre, et douleur accrue.
  • Caillots sanguins : Les chirurgies des membres inférieurs augmentent le risque de formation de caillots sanguins. Des anticoagulants peuvent être prescrits en prévention.
  • Rejet de prothèse : Dans certains cas, le corps peut réagir à une prothèse, nécessitant un suivi et, rarement, une intervention supplémentaire.
  • Séquelles fonctionnelles : Une rééducation inadéquate ou une récupération partielle peut limiter les résultats. La rigueur dans les exercices de rééducation est essentielle pour maximiser les bénéfices de l’intervention.

La chirurgie orthopédique est une solution efficace pour traiter de nombreuses pathologies et traumatismes du système musculosquelettique, améliorant ainsi la qualité de vie des patients. Grâce aux avancées des techniques mini-invasives et des prothèses modernes, les interventions sont de plus en plus sûres et permettent une récupération plus rapide. Une préparation préopératoire, une rééducation bien suivie, et des consultations de suivi régulières sont essentiels pour assurer un résultat optimal et une récupération durable.